25 Avril

Avr 25, 2018 | Claret avec toi

*244.- « Si les créatures te manquent, si la tentation te menace, si la tribulation t’afflige et les souffrances de mort t’assiègent, pour aucune d’entre elles tu dois te troubler ni tu dois faire preuve de lâcheté, car à mon Fils Très Saint et à moi nous déplait tellement que tu empêches et gaspilles leur puissante grâce pour te défendre »
Annotations des exercices spirituels de 1854 ; dans AEC p. 675

INTÉGRITÉ DANS L’ADVERSITÉ

Ce texte Claret l’a pris de la M. Agreda à un moment personnel de difficile discernement. Dès années plus tard, en 1866, ayant subi des persécutions et calomnies dans son service apostolique, publia un opuscule « Temple et palais de Dieu Notre Seigneur » (Barcelone 1866, 69 pp.), dans lequel il partage avec son public les leçons de vie qu’il en recueilli. Ami de comparaisons et métaphores, déjà au prologue il synthétise en une image l’attitude du chrétien au moment du trouble. Chaque chrétien doit agir comme un compas les deux pointes duquel, l’une fixe le centre et l’autre se met en mouvement jusqu’à décrire un cercle parfait.
Fixer comme il faut le centre c’est mettre le cœur en Dieu, sans jamais le perdre de vue : c’est la dimension contemplative que doit exprimer toute vie chrétienne, d’après ce qu’enseignait, déjà, saint Thomas d’Aquin. Nous sommes temple de Dieu et son Esprit habite en nous. , affirmait saint Paul (Cf 1 Cor, 3,16). Et cette présence de Dieu en nous est en train de se construire si nous l’aimons et nous gardons sa parole ; Jésus nous l’a assuré : Nous viendrons à lui et nous y habiterons (Jn 14,23). Le cercle parfait n’est d’autre chose que de réaliser continuellement les devoirs du propre état, selon le tracé de cette même parole de Dieu. Ça implique une attitude positive au moment de penser, aimer, et servir, en suivant en tout les pas de Jésus.
Lorsque nous organisons, ainsi notre vie, nous consolidons au fur et à mesure une paix profonde qu’elle éloigne n’importe quelle forme de trouble qui nous assaille : possibles carences, souffrances physiques ou spirituelles, fantaisies trompeuses ou frustrations… Les maitres spirituels enseignaient que le trouble résultant de ces éléments dispersifs jamais est-il un bon conseiller.
Nous devons penser quelle forme acquiert la personne de Jésus dans notre vie : celle d’une idée abstraite ?, celle de quelqu’un, qui tout au plus, nous sort de l’embarras ? , ou il est le centre unificateur d’où, tout ce qui est à nous s’éclaire et se mobilise harmonieusement et dans la paix ?

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