La COP30 est entrée dans l’histoire avant même son ouverture. Organisé pour la première fois en Amazonie, le sommet des Nations Unies sur le climat a rassemblé plus de 56 000 participants à Belém, faisant de la ville un centre névralgique mondial de la justice climatique, des droits des peuples autochtones et de la protection de l’environnement. La Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP30) s’est tenue à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre.
Cette COP appartenait clairement aux pays du Sud. La présidence brésilienne a axé le sommet sur le mutirão – un effort collectif – orientant les négociations vers la mise en œuvre, le financement et la protection des forêts. Cependant, des désaccords sur les énergies fossiles, les règles commerciales et la responsabilité ont marqué les discussions, aboutissant au « Paquet Belém » final, ambitieux dans son ton mais prudent dans ses engagements. L’Amazonie a néanmoins offert un atout majeur : une voix morale unifiée.
L’Église catholique fait un pas en avant.
L’Église catholique s’est imposée comme l’un des acteurs les plus présents à la COP30. Plus de 100 représentants catholiques, dont plusieurs cardinaux et plus de 40 évêques, ont participé à des engagements publics. Cette présence coordonnée, la plus importante jamais enregistrée lors d’une COP, était le fruit de mois de préparation au Brésil, en Amérique latine et dans l’ensemble des pays du Sud.
Un moment décisif s’est produit lorsque les présidents des trois conférences épiscopales continentales du Sud ont pris la parole ensemble. Le cardinal Filipe Neri Ferrão (Asie), le cardinal Fridolin Ambongo (Afrique) et le cardinal Jaime Spengler (Amérique latine et Caraïbes) ont présenté un message commun intitulé « Un appel à la justice climatique et à la maison commune ». Leur appel exhortait les gouvernements à protéger les forêts, à garantir un financement équitable pour le climat et à rejeter les fausses solutions. Ce message a trouvé un écho puissant à Belém, amplifié par les communautés qui subissent déjà au quotidien les conséquences de la crise climatique.
Quelques jours auparavant, le pape Léon XIV s’était adressé à la COP30 par l’intermédiaire du cardinal Pietro Parolin, qualifiant l’urgence écologique d’« épreuve spirituelle et morale pour l’humanité » et exhortant les nations à joindre le geste à la parole. La présence de l’Église s’est également étendue aux rues, où la « Veillée pour la Terre », un événement interreligieux, a rassemblé des centaines de personnes pour prier, réfléchir, marcher et lancer un appel commun à la justice climatique.


Claretians: Prepared Before, Visible During
Proclade International (Claretiens) est arrivé à la COP30 après des mois de préparation. Bien avant l’arrivée des délégués à Belém, ils ont organisé un webinaire mondial en août, publié des réflexions en amont de la COP30, partagé des supports de formation et diffusé la note de politique de Proclade exposant les attentes axées sur la justice pour le sommet.
À Belém, la Proclade Internationale était représentée sur place par le Père Rohan Dominic, membre de l’équipe clarétaine auprès des Nations Unies à New York, le Frère Joel Gaspar Beltrami, de la Province du Brésil, et la Professeure Deusdedith Ferreira Araújo, également de la Province du Brésil. Ils étaient accompagnés de neuf participants virtuels qui ont suivi de près les négociations et les événements parallèles.
La délégation a été très active tout au long du sommet. Elle a organisé un événement parallèle avec des organisations partenaires et a travaillé en étroite collaboration avec le Réseau des acteurs catholiques pour le climat et l’environnement (NCCEA), en dialogue avec la délégation du Saint-Siège et en collaboration avec des groupes catholiques et de la société civile. Les Clarétains ont également contribué au groupe thématique du NCCEA sur l’éducation, en plaidant pour un engagement plus fort en faveur de l’éducation à l’environnement.
Chaque jour, l’équipe clarétaine auprès des Nations Unies publiait treize bulletins résumant les développements des négociations, des manifestations, des événements parallèles et des activités de l’Église. Ces mises à jour permettaient à des milliers de clarétains du monde entier de suivre l’évolution de la situation en Amazonie.


Résultats de la COP30 et perspectives d’avenir
Le sommet s’est conclu sur des réactions mitigées. Les pays se sont engagés à mobiliser 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, à accroître le financement de l’adaptation et à renforcer le Fonds pour les pertes et dommages. Le Programme de travail pour une transition juste a également progressé. Cependant, les négociateurs ont évité toute mention de l’abandon progressif des énergies fossiles, une omission qui a profondément déçu les petits États insulaires, les communautés en première ligne, les mouvements de jeunesse et de nombreuses organisations de la société civile. Les Sept revendications clarétaines avaient pourtant fait de l’abandon progressif des énergies fossiles la priorité absolue.
L’attention se porte désormais sur la COP31 à Antalya, en Turquie, où les gouvernements seront invités à traduire les engagements de Belém en actions concrètes. Pour les Missionnaires Clarétains, la voie à suivre est claire : le travail se poursuit dans les villages, les paroisses, les maisons de formation, les postes de mission, les écoles et les espaces de plaidoyer internationaux. La COP30 n’était pas une finalité, mais une nouvelle étape de la mission clarétaine : défendre la vie, soutenir les pauvres et prendre soin de notre maison commune.
![[2025-11-28] Claretians at COP 30 – Belem-3](https://i0.wp.com/www.claret.org/wp-content/uploads/2025/11/2025-11-28-Claretians-at-COP-30-Belem-3.jpg?fit=1920%2C1080&ssl=1)







