La matinée commence fraîche. Après l’adoration, nous rendons grâce pour la grâce d’être frères et sœurs dans l’Eucharistie animée par l’ECLA et présidée par Juan Martín Askaiturrieta Ezkurdia (Sanctus Paulus). L’homélie d’Adolfo Lamata Muyo (Santiago) nous rappelle que les femmes apparaissent dans les Évangiles à des moments clés de la vie et de la mission de Jésus, et comment elles continuent aujourd’hui à témoigner de la Bonne Nouvelle de Jésus. En 1968, le président Mao a déclaré que les femmes soutenaient la moitié du ciel ; Quant au ciel ecclésial, ils supportent sans doute bien plus de la moitié de la voûte céleste… et leur effort et leur travail ne sont pas toujours reconnus ; Merci.
Nous commençons la séance du matin en écoutant la parabole des deux débiteurs de l’Évangile de Matthieu 18:23-28, et QC 63 et leur rêve d’audace, d’itinérance, d’envoi, de périphérie, de jeunesse, de chemins convergents… qui nous invitent à une mission clarétaine responsable.
Quatre sujets denses et une expérience de bonnes pratiques nous attendent ce jour.
Manuel Tamargo a partagé les plans économiques annuels et pluriannuels des organisations en vue de l’efficacité économique et pour servir la mission de manière adéquate. Nous devons faire confiance à la providence, mais nous ne devons pas remettre entre les mains de Dieu ce qui nous concerne : anticiper et planifier le développement de nos projets de vie et de mission de manière économiquement durable. La seconde partie était consacrée à la présentation des principes et fondamentaux de la gestion des biens patrimoniaux.
Le deuxième thème confié au Préfet d’Apostolat, Pedro Belderrain, portait sur la Protection des Mineurs et des Adultes Vulnérables dans nos milieux de vie et de mission. Les protocoles sont déjà présents dans tous les organismes ; Le Gouvernement Général cherche dans ce sexennat à assurer le respect et à renouveler le Protocole de Congrégation à la lumière du nouveau Plan Général de Formation et des changements législatifs et canoniques introduits par le Pape François. Nous devons être humbles et reconnaître que c’est une réalité présente dans toutes les cultures, que nous sommes fragiles et que personne n’est à l’abri. Nous devons grandir dans la transparence et l’honnêteté, et favoriser des environnements de confiance et de responsabilité mutuelle dans les communautés : les tabous ne font que couvrir, ils ne guérissent pas. Rosendo Urrabazo a conclu l’exposition en partageant l’expérience qu’il avait parcourue à travers la province des États-Unis et du Canada. Il me reste une anecdote : un missionnaire lui a dit lors d’une réunion qu' »un père ne dénonce jamais son fils » à ce qu’il savait et évangéliquement, il a répondu : les victimes sont aussi nos enfants. Espérons que nous changions de trottoir et que nous sachions regarder cette réalité saignante du « sitz im leben » des survivants.
L’après-midi, nous avons commencé par partager sur les spécialisations de la congrégation et comment coordonner cet important univers académique comme patrimoine commun au service de la « Misio Dei » confiée à la congrégation. Il est nécessaire de planifier soigneusement et en coordination sans oublier le processus de sélection, le travail de suivi et l’évaluation du processus de spécialisation académique et de son résultat.
Ensuite, Carlos Sánchez, Préfet de Spiritualité, a partagé le Processus de Renouveau Charismatique et Congrégationnel de Fragua, auquel ont participé 7 des personnes présentes. La route a été longue depuis le début en Castille en 1993 jusqu’à aujourd’hui et avec un bilan très positif. La Fragua a évolué et nous devons l’intégrer comme un moment fondamental de notre formation permanente. Il y a eu un échange fluide d’idées sur l’avenir de cet instrument de renouvellement.
Enfin, nous avons terminé la journée avec le partage du Supérieur du Cameroun Jude Thaddeus Langeh sur le travail de Solidarité et Mission (SOMI) au Cameroun. Dans un pays divisé par la langue, la religion, la violence de Boko Haram et les « enfants soldats… », comment vivre ensemble dans un pays fragmenté ? « Ut Unum Sint », Que tous soient un, est la réponse clarétaine. Les clarétains du Cameroun ont choisi la fourniture des services de base « éducation et eau » comme instruments pour construire le chemin du dialogue et de la réconciliation. Nous travaillons à redonner espoir, même si chemin faisant nous subissons dans notre propre chair les fléaux de cette violence que nous cherchons à vaincre ; l’exemple de notre maître est lumière sur un chemin qui, même s’il est sombre, est une promesse parce qu’il garde vivante l’espérance qui nourrit le rêve d’un monde guidé par les valeurs du Royaume. Ainsi soit-il.
Francisco Carin, CMF, chroniqueur du jour
Traduit par Thomas D’Aquin Mvondo